Le football camerounais marche sur in fil depuis plusieurs semaines. La tension latente entre la FECAFOOT et le MINSEP, autour de la désignation de Marc Brys et de son staff, continue de peser sur le football camerounais. Entre ombre de sanctions et actions d’apaisement, la FIFA a de nouveau tranché.
Après une période de tensions exacerbées en début de semaine, une lueur d’apaisement semble éclairer le paysage footballistique camerounais. Cette détente apparente est attribuée à l’intervention de la FIFA dans le bras de fer qui oppose la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT) au ministère des Sports et de l’Éducation physique, notamment en ce qui concerne la composition du staff technique de l’équipe nationale.
La FIFA calme le jeu en faveur de la FECAFOOT
Selon les observations de David Eboutou, cette implication de la FIFA a eu pour effet de calmer les querelles internes. « Depuis l’intervention de la FIFA pour coordonner les prochaines rencontres des LIONS, les conflits locaux s’estompent progressivement », déclare-t-il. Alors que l’équipe nationale se prépare pour un match crucial contre le Cap-Vert dans un peu plus de 24 heures, Eboutou rappelle que le programme établi par la FECAFOOT a été validé par l’instance mondiale du football.
« La réunion technique préalable au match s’est tenue au siège de la FECAFOOT, avec la participation de représentants de la FIFA. C’est là que toutes les accréditations officielles sont délivrées », précise-t-il. Eboutou souligne également que le technicien belge Marc Brys risque des sanctions s’il s’oppose au staff technique approuvé par la FIFA. « Lorsque les enjeux sont sérieux, la FIFA sait parfaitement à qui elle a affaire. Il est donc inutile de rappeler qui devrait occuper le banc de touche du staff des Lions demain contre le Cap-Vert », ajoute-t-il.
« Il est peut-être nécessaire de souligner que toute erreur de Marc Brys en cas d’opposition au personnel validé par la FIFA pourrait entraîner des sanctions pour nos Lions Indomptables », avertit Eboutou. En effet, l’ingérence politique dans les fédérations de football est un sujet sérieux pour la FIFA, l’instance dirigeante du football mondial. La FIFA a des règles strictes interdisant toute interférence politique dans les affaires des fédérations nationales de football.
La FIFA et le risque de sanction contre le Cameroun
Ces règles sont énoncées dans les statuts de la FIFA et visent à garantir l’indépendance et l’autonomie des associations membres. La FECAFOOT ne veut pas voir le Cameroun suspendu. Samuel Eto’o a recommandé à ses équipes d’assumer leur rôle de relais en surveillant les représentants de la FIFA lors de leur venue au Cameroun pour le match contre le Cap Vert. Par ailleurs, la FECAFOOT a réactivé les points de vente des billets pour le match programmé samedi à 14h. Cette décision implique qu’elle restera responsable de la gestion des billets.
Si la FIFA constate une ingérence politique dans une fédération de football, elle peut prendre diverses sanctions. La fédération concernée peut être suspendue temporairement de toute activité liée au football, ce qui signifie que ses équipes nationales, clubs et arbitres ne peuvent pas participer à des compétitions organisées par la FIFA ou ses confédérations régionales. Dans les cas les plus graves, la fédération peut être exclue définitivement de la FIFA, ce qui signifie qu’elle perdrait son statut de membre et ne pourrait plus participer aux compétitions internationales. La FIFA peut également imposer des amendes financières à la fédération ou à ses responsables pour leur ingérence politique.
En plus des sanctions susmentionnées, la FIFA peut prendre d’autres mesures disciplinaires ou administratives pour dissuader l’ingérence politique et protéger l’intégrité du football. Il est important de noter que les décisions de la FIFA en matière de sanctions sont prises au cas par cas, en fonction des circonstances spécifiques de chaque affaire. La gravité de l’ingérence politique, son impact sur le football et la volonté de la fédération de coopérer avec la FIFA peuvent toutes influencer la nature et la gravité des sanctions imposées.
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