Le Cameroun organise à partir de ce 21 juin jusqu’au 26 juin prochain les 23ᵉ Championnats d’Afrique d’Athlétisme. Présente avec son équipe, l’Ivoirienne Marie-Josée Ta Lou s’est complètement lâchée sur l’organisation catastrophique en place.
Dans le dur dans le football, le Cameroun n’arrive visiblement pas à s’en sortir dans d’autres disciplines. Après l’organisation de la CAN 2021 qui ne s’est pas vraiment déroulée comme prévu, le 237 a l’occasion de se rattraper avec l’organisation d’une nouvelle compétition continentale : le championnat d’Afrique d’athlétisme. Alors que le ministre Mouelle Kombi et ses agents du ministère des sports ont effectué une visite au stade de la Réunification de Douala pour apprécier l’organisation et les dispositions qui permettront aux athlètes de donner le meilleur d’eux-mêmes, Marie-Josée Ta Lou pointe déjà de grosses failles.
La colère noire de l’athlète ivoirienne contre les organisateurs
En effet, présente sur le territoire camerounais pour tenter de décrocher des médailles pour son pays, la Côte d’Ivoire, la star du 100 m et du 200 m ne digère pas les lacunes dans l’organisation. Visiblement lésée dans l’organisation du déplacement de son équipe vers le stade où se déroulent les épreuves, Marie-Josée Ta Lou s’est lâchée sur son compte X (anciennement Twitter). Sans langue de bois, celle-là même qui s’est emparée de la meilleure performance mondiale de l’année en 10 s 75, détenue jusqu’en 2023 par l’Américaine Sha’Carri Richardson en 10 s 76 à Oslo, fustige le comportement des organisateurs.
« Il y a tellement de choses que je voulais dire sur l’organisation du championnat d’Afrique. Je suis blessée et déçue. La fluidité du transport est nulle. Mon équipe a dû prendre un taxi pour aller au stade pendant que d’autres équipes bénéficient d’une escorte policière. En venant ici, j’avais tellement d’attentes !!! Tellement !!! Si nous voulons changer, nous devons faire mieux !!! Nous avons maintenant des athlètes de haut niveau, » a balancé Marie-Josée Ta Lou, qui continue à appuyer ses propos avec d’autres tweets.
Une mauvaise publicité pour le Cameroun
Pour le ministère des sports camerounais et pour tout le peuple d’ailleurs, voir une telle célébrité déballer sur l’organisation catastrophique est une mauvaise chose. En Afrique et d’ailleurs dans le monde, Marie-Josée Ta Lou est l’une des sprinteuses les plus reconnues et respectées. Pour les prochains Jeux Olympiques 2024, qui prendront place en France du 26 juillet au 11 août 2024, l’athlète ivoirienne fera partie des Africains qui défendront le continent. Il y a quelques jours, le gouvernement ivoirien a d’ailleurs décaissé une somme de 450 millions pour Ta Lou et les autres athlètes du pays pour se préparer convenablement.
Normalement, ces championnats d’Afrique d’athlétisme qui démarrent ce vendredi à Douala sont censés être un bon test pour ces athlètes. Mais avec les couacs révélés par Marie-Josée Ta Lou, qui a déjà remporté plusieurs médailles dans ces championnats d’Afrique dans le passé, notamment en 100 m et 200 m en Afrique du Sud (2016) et au Nigeria (2018), les choses démarrent mal pour donner le meilleur de soi.
Les épreuves qui attendent les athlètes
Il n’est pas trop tard pour que les organisateurs de ces championnats d’Afrique d’athlétisme au Cameroun corrigent le tir pour mettre tous les participants au même niveau. Ce qui est sûr, après le coup de gueule de la star ivoirienne, c’est que les choses devraient bouger. En tout cas, c’est ce qu’on espère pour que les regards soient focalisés vers la compétition au lieu des à-côtés.
Notons qu’au programme de ces 23ᵉ championnats, plusieurs épreuves sont prévues, comme le 100 m, 200 m, 400 m, 800 m, 1500 m, 5000 m, 10000 m, le marathon, les épreuves du 100 m et 400 m haies, la marche (20 et 35 km). Outre ces quelques épreuves de course, il y aura également du saut en hauteur, en longueur, le triple saut, le lancer de poids, de disque, de marteau, de javelot.
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