Dans le journal belge DH Sport +, Marc Brys ne s’est pas retenu vis-à-vis de Samuel Eto’o Fils, le président de la FECAFOOT, avec qui la tension est à son comble. Sans langue de bois sur les agissements de l’ancien footballeur, le technicien flamand a indiqué sa position claire.
S’il y a bien un sélectionneur qui fait le buzz actuellement en Afrique, c’est Marc Brys. Amené dans un pays spécial où les choses sont assez spéciales avec des hommes spéciaux, le technicien belge de 62 ans ne fait rien pour passer inaperçu. À quelques jours du début des éliminatoires de la Coupe d’Afrique 2025 contre la Namibie à domicile, le sélectionneur des Lions Indomptables a réalisé une sortie inattendue pour évoquer sa situation. En conflit ouvert avec Samuel Eto’o, le patron de la fédération qui ne l’accepte vraiment pas, l’ancien coach d’OH Louvain en Belgique s’est distingué dans un journal local de son pays.
Les révélations accablantes de Brys sur Eto’o Fils
Amené à évoquer son altercation d’il y a quelques mois avec l’ancien footballeur, ancien capitaine de la sélection et légende africaine, Marc Brys a violemment taclé ce dernier. Sans langue de bois, le sélectionneur, protégé par le ministre des Sports camerounais, Mouelle Kombi Narcisse, a dénoncé de supposés agissements de Samuel Eto’o pour le nuire.
« Il a une équipe de réseaux sociaux autour de lui. Mais 80 % des infos qu’ils annoncent sont erronées ! C’est de la pure fiction, mais les gens le croient. J’ai soi-disant déjà été viré 37 fois. Vu son passé de footballeur et ses origines, il est soutenu par les classes populaires. Il est très puissant, même s’il n’a réussi que comme footballeur. Dans les autres domaines, il a échoué : comme entraîneur, comme entrepreneur et visiblement comme dirigeant, quand je vois sa façon de faire à la Fecafoot« , a lâché Brys dans les colonnes de DH Sport + en Belgique.
Plus loin, il n’a pas manqué de tacler son prédécesseur, qu’il considère comme un pantin que Samuel Eto’o a utilisé pendant des années à sa guise. « J’ai 62 ans, un âge auquel on dit les vérités aux gens, pour les aider à évoluer. Mon prédécesseur, Rigobert Song, était sa girouette et n’avait rien à dire. Eto’o rentrait dans le vestiaire avant le match et à la pause, et il changeait l’équipe de A à Z. Les joueurs se sentaient tyrannisés, c’était une farce totale. Dans un tel environnement, il ne fallait pas attendre que le Cameroun réalise les performances qu’on attend de lui, » a-t-il ajouté.
Brys prêt à faire la guerre jusqu’au bout
Exceptionnellement, le sélectionneur des Lions Indomptables s’est dit prêt à aller au bout de son contrat avec la sélection camerounaise, peu importe l’évolution des relations avec la FECAFOOT et son patron. « La balle est dans son camp (de Samuel Eto’o, ndlr). S’il veut des relations cordiales et apaisées, je suis preneur. S’il veut des relations inamicales et brutales, elles le resteront jusqu’à ce que je finisse ma mission, qui consiste à reconstruire une équipe du Cameroun conquérante, comme on l’aime dans le monde entier. Certains doivent savoir tourner la page pour laisser les plus jeunes générations écrire la leur.«
En tout cas, le message est passé, mais une chose est sûre : ça s’annonce beaucoup plus tendu autour des Lions Indomptables que jamais. Sorti de deux matchs acceptables (une victoire et un nul) avec les Lions Indomptables, Marc Brys semble avoir le vent en poupe. Mais si les choses finissent par prendre une tournure non voulue par le peuple camerounais, qui semble divisé par la guerre actuelle autour de l’équipe nationale, il risque de vivre des moments assez redoutables.
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