Samuel Eto’o et Marc Brys, la relation aura connu des rebondissements inattendus. Le président de la FECAFOOT a « retourné sa veste » en présentant ses excuses au sélectionneur belge. Une posture qui a surpris mais qui n’est pas anodine. Ces dernières heures, de nouveaux développements ont été notés.
Depuis qu’il a présenté ses excuses au sélectionneur Marc Brys jeudi dernier, suite à sa crise de colère contre ce dernier, Samuel Eto’o, président de la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT), est devenu la risée de l’opinion publique. Tout d’abord, c’est l’adjoint David Pagou et le préparateur physique, Tinkeu Nguimgou Narcisse, tous deux fonctionnaires affectés dans la région sud-est du Cameroun, qui ont présenté leur démission.
Samuel Eto’o finalement servi…
Ils ont été suivis un peu plus tard, vers 12h30, par le sélectionneur intérimaire Martin Ndtoungou Mpilé, déjà retraité, qui aurait pris cette décision pour éviter de compromettre sa pension, selon le média Camfoot. Par ailleurs, la présence policière lourdement armée autour du siège de la Fécafoot constituait une menace supplémentaire pour les personnes concernées.
Certains spéculent également que le gouvernement a utilisé des tactiques de pression, rappelant à Samuel Eto’o que son nom est associé à diverses affaires controversées. Cependant, cette affaire n’a pas été totalement préjudiciable pour l’ancien buteur. En effet, lors de sa conférence de presse jeudi, où il a fait amende honorable après une rencontre pacifique avec Marc Brys, qu’il a publiquement soutenu 48 heures après l’avoir limogé, Samuel Eto’o a en réalité perdu son bras de fer avec le ministère des Sports, du moins c’est ce qu’on croyait.
Dans un premier temps, la question du sélectionneur semblait réglée avec la reconnaissance à contrecœur de l’ancien joueur, mais le vrai défi résidait dans le personnel qui devait soutenir Marc Brys. Samuel Eto’o tentait de faire pression pour inclure des membres de son choix dans le staff, tandis que le ministère, représenté par le réservé mais obstiné Narcisse Mouelle Kombi, refusait de détacher du coach les membres de l’équipe technique recrutés le 2 avril.
Le staff avec de hommes de Samuel Eto’o
Ce revirement apparent marquait un revers pour Samuel Eto’o, mais en réalité, le quadruple Ballon d’Or africain n’avait pas tout perdu, loin de là. Jeudi soir, la FECAFOOT a émis un communiqué officiel détaillant la révision du personnel technique à la suite d’une réunion qualifiée de « fructueuse » et « conviviale », destinée à établir les bases d’une collaboration harmonieuse pour la préparation des prochains événements sportifs du Cameroun.
Cette composition du staff correspond clairement à celle annoncée le 8 mai par la FECAFOOT, mais jusqu’à présent non reconnue par le ministère des Sports. Marc Brys conserve ses adjoints Joachim Mununga et Giannis Xilouris, mais l’ancien international François Omam-Biyick et le coordinateur des sélections nationales Benjamin Banlock ont été écartés, deux figures que Samuel Eto’o a toujours contestées. Cette décision affecte également Ashu Cyprian Bessong, Alioum Boukar, Dany Nounkeu et William Ngatchou Djomo.
En revanche, les membres du staff désignés par la Fecafoot, tels que Ndtoungou Mpile Martin et David Pagou en tant qu’adjoints, ainsi que Carlos Idriss Kameni en tant qu’entraîneur des gardiens et Benoît Angbwa en tant que coordinateur des sélections nationales, restent en place. Ce dénouement n’est pas une défaite pour Samuel Eto’o, car il démontre sa capacité à influencer la composition du personnel technique malgré les obstacles rencontrés.
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