Didier Drogba prend encore la parole. Cette fois-ci, en défenseur des libertés et pour la paix, il a évoqué la question liée au racisme. Dans le monde du football qu’il connaît parfaitement, il a notamment évoqué les progrès à devoir, en s’appesantissant sur la situation de Vinicius Jr.
Dans une interview exclusive accordée à FranceTvInfo, l’ancienne star du football ivoirien, Didier Drogba, s’est exprimée sur la nécessité d’utiliser le sport comme un outil puissant pour l’inclusion sociale et l’éducation à travers le monde.
Didier Drogba face au fléau du racisme
Reconnu non seulement pour ses prouesses sur le terrain, mais également pour son engagement envers des causes sociales, Drogba a abordé des questions cruciales telles que le racisme dans le sport et la durabilité de l’unité mondiale favorisée par les grands événements sportifs. Drogba a souligné l’importance de faire face au fléau du racisme qui continue de sévir dans le monde du sport, en citant l’exemple de Vinicius, évoluant en Espagne, qui a récemment été la cible de comportements racistes.
Il a remis en question l’efficacité des mesures disciplinaires prises par la FIFA, soulignant que le problème du racisme est profondément enraciné dans la société et nécessite une réponse collective. Didier Drogba a proposé la rédaction d’une charte universelle contre le racisme dans le sport, impliquant non seulement les instances sportives telles que la FIFA, mais également les gouvernements nationaux et les organisations internationales telles que l’Union européenne et l’Union africaine.
[totalpoll id= »794558″]Il a insisté sur l’importance de prendre des mesures concrètes pour lutter contre le racisme, soulignant que l’inaction pourrait entraîner une détérioration de la situation à l’avenir. « On parlait tout à l’heure du racisme. Regardez ce que subit Vinicius en Espagne. Tout le monde a dit : « Quand est-ce que la Fifa va sévir ? » Je pense qu’elle a déjà commencé à sévir, mais la Fifa seule ne peut pas régler ce problème, puisque c’est un problème sociétal », assure Drogba.
L’unité mondiale, sacerdoce pour Didier Drogba
« On peut sanctionner les présidents de club, le club, le joueur. Mais pour ce qui se passe dans les stades, dans les tribunes, qui sanctionne-t-on et comment ? Il y a toute une charte à rédiger, que toutes les instances du sport doivent valider, et les nations aussi », ajoute-t-il. « C’est quelque chose qui doit être présenté à l’Union européenne, à l’Union africaine, à tous les sommets mondiaux. Cela doit être pris au sérieux. Aujourd’hui, on en est là, qu’est-ce qui vous dit que demain, cela ne sera pas pire ? », croit-il.
En ce qui concerne le rôle du sport dans la promotion de l’unité mondiale, Drogba a reconnu que bien que les grands événements sportifs puissent rassembler les peuples, cet effet positif a tendance à s’estomper une fois que les compétitions se terminent. Il a attribué cela à la nature éphémère de l’attention du public et à la nécessité de maintenir un engagement constant envers les valeurs de paix et d’unité.
« Parce que ça prend du temps, et que les gens n’ont plus le temps ! Il faut aller vite, il faut essayer de gagner du temps, et personne ne va prendre le temps de se poser pour dire : Ok, ces principes-là ont fonctionné, il faut les entretenir pour que ça perdure », explique la légende ivoirienne. « Entretenir la paix entre les peuples, ça demande du sérieux, de la rigueur, de l’ingéniosité aussi, pour être capable de faire évoluer les choses. C’est important, parce que plus les choses durent, plus les gens se lassent. Il faut donc de la nouveauté, et ce n’est pas toujours facile à mettre en place », constate Didier Drogba.
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