L’équipe nationale du Nigéria vit une situation très particulière et déplorable depuis hier en Libye. Alors qu’ils ont un match retour à jouer dans le cadre des éliminatoires pour la CAN 2025 face aux Libyens, ceux-ci traversent un véritable calvaire et menacent désormais de ne plus jouer le match.
Dans moins de 48 heures, le Nigéria devrait normalement jouer face à la Libye pour le compte de la 4ᵉ journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations Maroc 2025. Cependant, on n’a aucune certitude de regarder ce match se dérouler. Car depuis ce dimanche soir, la situation est devenue ingérable. En effet, l’équipe des Super Eagles du Nigeria s’est rendue en Libye comme prévu. Mais entre temps, il y a eu modification de la destination. Ceux-ci devraient descendre à Benghazi, dont l’aéroport ne se situe qu’à 19 km de Benia, lieu de rencontre.
Mais finalement, c’est dans un autre aéroport que les joueurs nigérians sont descendus, soit à deux heures de route du lieu initialement indiqué. Une fois sur place, l’équipe du Nigéria va connaître une situation bien pire. En effet, ils ont été abandonnés à leur sort au sein de l’aéroport, sans assistance et sans nourriture. Sur les réseaux sociaux, le capitaine des Super Eagles William Troost-Ekong a partagé quelques photos de lui et ses coéquipiers dans une situation déplorable. Par la suite, il va lancer un gros appel à la CAF.
Le gros coup de gueule du capitaine du Nigéria
William Troost-Ekong est très remonté conte ce traitement et souhaite que la CAF puisse agir et trancher dans le vif. Après un si long voyage, il n’admet pas ce que traverse son équipe du côté de la Libye. « Plus de 12 heures dans un aéroport abandonné en Libye après que notre avion a été détourné pendant la descente. Le gouvernement libyen a annulé notre atterrissage autorisé à Benghazi sans raison. Ils ont verrouillé les portes de l’aéroport et nous ont laissés sans connexion téléphonique, nourriture ou boisson. J’ai déjà vécu des choses avant de jouer à l’extérieur en Afrique, mais c’est un comportement honteux. Même le pilote tunisien, qui a heureusement réussi à naviguer en dernière minute vers un aéroport qui n’était pas adapté à l’atterrissage de notre avion, n’avait jamais vu quelque chose comme ça auparavant », a d’abord écrit Troost-Ekong.
Et d’ajouter : « En tant que capitaine, nous avons décidé avec l’équipe que nous ne jouerions pas ce match. La CAF devrait examiner le rapport et ce qui se passe ici. Et s’ils décident d’autoriser ce genre de comportement, alors qu’ils leur laissent les points. » William Troost-Ekong va conclure en ces mots : « Nous n’accepterons pas de voyager n’importe où par la route ici, même avec la sécurité, ce n’est pas sûr. Nous ne pouvons qu’imaginer à quoi ressemblerait l’hôtel ou la nourriture si nous continuions. »
Victor Osimhen lance un appel à la CAF
Pour ce rassemblement, Victor Osimhen n’a pas répondu présent. Mais il soutient ses coéquipiers et appelle donc la CAF à prendre une très forte décision. « Je suis déçu par le traitement injuste que mes frères et entraîneurs ont subi hier soir à l’aéroport en Libye. De telles actions vont à l’encontre de l’esprit sportif. Je soutiens mon équipe et je sais qu’ils resteront forts malgré ces obstacles. J’appelle la CAF et les autres instances du football à intervenir, car mes coéquipiers et les officiels sont toujours bloqués à l’aéroport en Libye. C’est inadmissible et inhumain. Nous restons unis, plus forts que jamais. »
Pour le moment, la CAF n’a toujours pas réagi dans cette affaire. Peut-être que ça viendra, ou que cette situation va tout simplement être rangée dans la corbeille comme si de rien n’a jamais été. Ce qui serait bien triste pour l’image du football africain.
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