La Fédération Algérienne devra rapidement trouver une solution concernant le remplacement de Djamel Belmadi. Engagée dans un bras de fer avec son technicien, l’instance risque également de plonger le football algérien dans une grosse impasse, ces prochaines semaines.
Des sanctions financières et des perturbations dans l’équipe nationale sont à craindre, notamment à l’approche de rendez-vous cruciaux : les 3e et 4e journées des éliminatoires du Mondial 2026 en juin prochain, et les éliminatoires de la CAN 2025 au Maroc prévues en septembre, octobre et novembre 2024.
Le cas Djamel Belmadi coûte cher à l’Algérie
Du point de vue financier, la FAF devra faire face à une double dépense en raison de sa gestion chaotique du dossier Djamel Belmadi. Elle devra d’abord régler les arriérés de salaires ainsi que les frais découlant du litige avec l’ancien sélectionneur, puis assurer les salaires du nouveau coach et de son équipe technique. Sachant qu’un entraîneur de haut niveau exige généralement une rémunération mensuelle comprise entre 120 000 et 150 000 euros, sans oublier les avantages annexes (comme le logement, la voiture, etc.), la fédération devra trouver les ressources financières nécessaires pour honorer ce nouveau contrat.
A noter également que Mohamed Maouche, faisant partie de la commission ad hoc établie par la FAF pour examiner les CV des candidats, a divulgué de nouvelles informations ce samedi 17 février. Lors d’une intervention sur la chaîne Echourouk TV, il a affirmé que ladite commission avait achevé son travail et l’avait remis à l’autorité compétente. Il a ainsi précisé qu’une liste de « 6 ou 7 » candidats avait été établie et transmise au président de la FAF, qui sera chargé de sélectionner le prochain entraîneur.
[totalpoll id= »794558″]« Il revient à Walid Sadi de désigner le futur coach de l’équipe nationale », a souligné l’ancien attaquant de l’équipe du FLN, sans toutefois révéler l’identité des techniciens retenus par la commission. La troisième sanction concerne le domaine sportif, car dans les quinze jours à venir, la FAF devra composer une liste élargie de joueurs sélectionnés pour le stage et le tournoi du mois de mars en Algérie. Cependant, qui aura la responsabilité d’établir cette liste si, d’ici là, aucun technicien n’est en poste à Dely Ibrahim ? Il est possible que l’on se tourne vers la liste utilisée lors de la dernière CAN, élaborée par Belmadi et comprenant 50 joueurs potentiels pour le mois de mars.
L’Algérie sous une grosse pression
Ce rendez-vous est redouté par tous, d’autant plus que les candidats à la succession de Belmadi n’ont pas encore convaincu l’opinion sportive nationale, et que la commission spéciale mise en place pour cette tâche semble désorganisée, avec l’ingérence d’un ancien modèle dépassé. Le lobbying autour du technicien portugais Carlos Queiroz a-t-il été un échec retentissant ? Bien qu’il ait été remercié par la Fédération qatarie de football (QFA) quelques semaines seulement avant que le Qatar ne remporte la Coupe d’Asie sur ses terres, les opinions sont divergentes quant aux raisons de son départ.
Selon la fédération, ce sont les joueurs qui ont réclamé un changement d’entraîneur en raison de son comportement, tandis que certains observateurs estiment que le sélectionneur était physiquement affaibli. La décision finale sera prise lors de la prochaine réunion du Bureau fédéral, qui annoncera le nouveau sélectionneur pour apaiser l’impatience des millions de supporters des Verts, peut-être avec un intérim assuré par Madjid Bougherra.
Ainsi, de l’échec à la dernière CAN, la FAF est passée à une situation de crise, d’autant plus que sur les réseaux sociaux, la colère contre l’amateurisme et le manque de professionnalisme de la fédération s’amplifie chaque jour. Les risques de compromettre l’avenir de l’équipe nationale et celui de Walid Sadi sont considérables.
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