Les voix se lèvent concernant l’élimination prématurée du Sénégal à la CAN 2023. Ibrahima Sonko s’est penché sur le sujet en révélant un détail qui pourrait expliquer l’échec des hommes de Aliou Cissé.
Dans une récente interview accordée au journal sportif Record, l’ancien défenseur central de l’équipe nationale A du Sénégal, Ibrahima Sonko, a exprimé ses réflexions sur la récente élimination des Lions en huitièmes de finale de la CAN 2023. Un constat amer et des suggestions pertinentes ont émaillé ses propos, mettant en lumière les lacunes et les défis auxquels fait face le football sénégalais.
Le Sénégal, « en manque d’humilité » !
« On a été très bons durant la phase de poule mais un manque d’humilité en huitièmes de finale nous a coûté le match contre les Ivoiriens. Je ne reconnais pas notre équipe. Il y avait une arrogance qui se dégageait des visages de certains qui n’était pas compréhensible », a regretté Ibrahima Sonko, soulignant ainsi un aspect psychologique crucial qui aurait pu influencer le cours du match.
L’ancien joueur, qui a représenté les couleurs des clubs tels que Saint-Étienne et Grenoble 38 en France, a également exprimé sa déception quant à la tactique adoptée par le sélectionneur Aliou Cissé lors de ce match fatidique contre la Côte d’Ivoire, éventuels champions d’Afrique à domicile. Cette déception se traduit par une suggestion poignante adressée à Cissé quant à son avenir avec l’équipe nationale.
« Je pense qu’il (Aliou Cissé) ferait bien de faire une pause (afin) de revoir les choses. Il nous a fait beaucoup de bien et nous a permis de gagner la CAN, de vivre des bons moments en Coupe du monde à 2 reprises. Mais, j’ai peur pour son héritage. S’il décide de rester, il sera dans l’obligation de faire de nouveau quelque chose de grandiose », a affirmé Ibrahima Sonko.
Cette recommandation vient en réaction à un débat croissant sur l’avenir de Aliou Cissé en tant que sélectionneur national du Sénégal. Le technicien sénégalais a la confiance du président de la Fédération Sénégalaise de Football. Augustin Senghor a mis en avant la longue relation professionnelle entre lui et Aliou Cissé, datant de 2011, et a affirmé que la fédération continuait de lui accorder sa pleine confiance.
Aliou Cissé toujours à la tête du Sénégal ?
« Notre échange avec Aliou Cissé est continu. C’est une relation de travail établie de longue date. Depuis 2011, nous sommes ensemble, ce n’est pas récent. La fédération lui a fait confiance dès le début », a-t-il expliqué. Malgré l’élimination décevante, Augustin Senghor reste convaincu que le Sénégal demeure parmi les meilleures équipes du continent.
Il a souligné que l’équipe se trouvait toujours au même niveau qu’avant cette CAN : « L’équipe est là où elle était avant ce tournoi. Elle demeure indéniablement parmi les meilleures équipes du continent, avec les meilleurs joueurs et le meilleur encadrement, incluant l’entraîneur numéro un de ces cinq ou dix dernières années en Afrique », a-t-il insisté, en tant qu’autorité du football sénégalais.
De son côté, Aliou Cissé pourrait décider également de s’en aller. Aliou Cissé aurait exprimé son intérêt pour prendre en charge l’équipe nationale algérienne en remplacement de Djamel Belmadi. D’après le journal algérien « Compétition », des représentants d’Aliou Cissé auraient pris contact avec la Fédération algérienne de football pour évoquer une éventuelle nomination à la tête des Fennecs après le limogeage de Belmadi. La question se pose alors de savoir si le sélectionneur sénégalais cherche à sécuriser son avenir ou si cela ne constitue qu’une simple spéculation de la presse algérienne. Seul l’avenir nous apportera des réponses.
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