Dans une entrevue parue dans la presse sénégalaise, El Hadji Diouf, le double Ballon d’Or africain, a ouvert le livre de ses souvenirs de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN).
Avec son franc-parler caractéristique, El Hadji Diouf n’a éludé aucune question, partageant ses réflexions sur les joueurs marquants, les stades inoubliables, et ses expériences avec des entraîneurs notables.
Interrogé sur le joueur qui l’a le plus marqué, Diouf n’a pas hésité à nommer Jay-Jay Okocha. « J’aimais sa façon de jouer au football, sa technicité. C’était un joueur phénoménal », a-t-il déclaré. Il a également salué la personnalité de Bocandé, soulignant son comportement et sa façon de faire, avouant qu’il rêvait d’être comme lui grâce à son caractère.
El Hadji Diouf : « Les deux pires entraîneurs que j’ai eus »
En ce qui concerne les adversaires les plus difficiles à affronter en tant qu’attaquant, Diouf a réservé des éloges à Rigobert Song. « Un défenseur constant et très présent, même si je tentais des dribbles ou essayais de l’humilier, il était toujours concentré sur le match », a-t-il partagé.
Le vétéran du football africain a également évoqué un moment inoubliable lié à la CAN. « Le stade du Caire. L’ambiance était impressionnante, en tant que joueurs nous avions du mal à communiquer tant il y avait du bruit, avec 100 000 personnes présentes. Je n’oublierai jamais cette ambiance », a-t-il confié.
Diouf a réservé des mots chaleureux à son entraîneur en club, Sam Allardyce, le considérant toujours comme un père. Il a également salué Bruno Metsu comme son meilleur coach en équipe nationale, le décrivant comme « la classe incarnée » et un grand frère. Il a souligné le dévouement de Metsu envers l’équipe nationale sénégalaise malgré des mois sans salaire.
Cependant, toutes les expériences n’ont pas été positives pour Diouf. Il a critiqué Guy Stéphan, mentionnant qu’il avait cassé ce que Bruno Metsu avait mis en œuvre en équipe nationale. Diouf a révélé des désaccords avec les méthodes de Stéphan et le manque de continuité dans l’équipe nationale.
Enfin, Diouf a souligné l’importance de responsabiliser les joueurs. Il a partagé une anecdote avant un match qualificatif pour la Coupe du Monde 2002 contre le Maroc, où malgré une sortie nocturne la veille, il était au sommet de sa forme le jour du match. « L’essentiel c’est atteindre ses objectifs, la manière importe peu », a-t-il conclu, soulignant la nécessité de la confiance envers les joueurs de haut niveau.
Avec ces confidences sans filtre, El Hadji Diouf offre un regard fascinant sur sa carrière riche en émotions et en enseignements, partageant des souvenirs qui resteront gravés dans l’histoire du football africain. Une histoire qu’il veut encore plus scintillante pour l’équipe nationale du Sénégal et il s’en est exprimé.
El Hadji Diouf met la pression aux « Lions »
Le Sénégal, actuel champion d’Afrique, se prépare à défendre son titre lors de la prochaine Coupe d’Afrique des nations qui débutera dans un peu plus de deux mois en Côte d’Ivoire. El Hadji Diouf a partagé ses réflexions sur les chances de l’équipe d’Aliou Cissé avec le média Record.
Selon l’ancien joueur de Liverpool, il est inconcevable d’être le tenant du titre sans être considéré comme le favori. Il affirme que le Sénégal possède la meilleure équipe, et son mantra actuel est « back to back ». Diouf prend l’exemple de l’Afrique du Sud, qui a remporté la Coupe du Monde de rugby et l’a gagnée à nouveau, soulignant que c’est parce qu’elle était la meilleure équipe.
Le double Ballon d’Or africain en 2001 et 2002 estime que pour remporter à nouveau le titre, les Lions doivent prouver aux autres équipes qu’ils restent au sommet de leur forme. Bien que le Sénégal soit considéré comme favori, Diouf reconnaît la présence d’outsiders tels que le Maroc et la Côte d’Ivoire, et suggère que de nouvelles équipes pourraient émerger au fil de la compétition. Il souligne également que la prochaine Coupe d’Afrique des nations sera celle des joueurs, en contrastant avec la précédente remportée au Cameroun qui était, selon lui, influencée par les dirigeants ayant mis le paquet. Il appelle ainsi les joueurs à démontrer qu’ils ne sont pas encore finis.
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